Parma – Emilia Romagna

Il Crudo di Parma

Parme mérite à elle-seule un post complet.

Parme, c’est la capitale de la gastronomie Italienne. Ici tout respire la bonne cuisine. Dans les rues ça sent bon le Prosciutto Crudo.

Il Crudo” – parce qu’il n’en existe qu’un seul pour eux, et quand vous l’aurez gouté, il n’en existera qu’un seul pour vous aussi.

Oui, parce que vous n’avez jamais gouté “il Prosciutto di Parma” avant d’avoir été à Parme. C’est bien simple, moi qui suis une inconditionnelle de la charcuterie sous toutes ses formes, je suis née le jour où j’ai gouté ici, à Parme, le vrai “Crudo di Parma”. Il est… différent.

Il est fin, il est élégant, il a cette couleur si caractéristique du vieux rose tirant sur le rouge, il a une odeur incomparable, il fond sur la langue. Il se pose délicatement sur la “Torta Fritta”, ce beignet frit en forme de coussin, léger comme l’air. Il se marie à merveille avec le melon, à la perfection à la Mozzarella di Bufala, ou tout simplement avec quelques copeaux de Parmigiano Reggiano.

Le seul et l’unique. Doux. Presque sucré.

Il se mange à peu près à toutes les heures du jour ou de la nuit. 18 mois, 24 mois, 36 mois, on en redemande encore et encore. Je ne connais pas leur secret, apparemment cela aurait à voir avec le vent marin – Il Marino – qui vient s’engouffrer à l’aube dans les ateliers de séchage, mais je ne veux meme pas savoir. Qu’ils gardent ce secret bien enfoui dans leurs collines, parce que c’est un feu d’artifice de bonheur gustatif à chaque fois.

Je ne crois pas qu’il existe une seule famille Parmesane qui n’aie pas chez elle une véritable “Affettatrice” (Trancheuse à jambon) car ici, le jambon se mange frais, à peine tranché. Comme partout en Italie en fait, mais ici plus que jamais. On le met dans les panini, sur les pizze, dans la pasta, et à chaque fois j’ai l’impression de le gouter pour la première fois.

Ce serait bien entendu réducteur de penser qu’à Parme il n’y a que le Prosciutto Crudo. Non, non, non, et pour notre joie la plus infinie, les « Emiliani » – habitants de la région Emilia-Romagna – excellent aussi dans tout le reste. Salame di Felino, Culatello, Pancetta, Mortadella, Speck, Spalla Cotta, il m’est arrivé de pleurer d’émotion devant mon traiteur !

Puis le Parmigiano Reggiano. Une religion. On devrait tous faire une petite prière avant de manger un morceau de Parmigiano Reggiano, juste pour remercier le destin qui nous a mis sur sa route. Parfois, ils vous en servent en fin de repas, avec un peu d’Aceto Balsamico di Modena, ou de miel.

Venez me redire qui est l’autre pays du fromage, s’il vous plait ?

Puis la Pasta. Les Tortelli alle erbette, alla zucca, alla ricotta, les Capelletti, les tagliatelle, toutes la pasta à base d’oeuf, toute la pasta ripiena (farcie), les lasagne, les tagliolini, mio Dio ! il faudrait une vie entière pour pouvoir tout savourer. Ici, vous etes dans la ville des Barilla !

Puis la Carne. Vous etes dans une région où la cuisine est de “Terre”. Donc on sait cuisiner la viance ici. Les involtini, tranches de filets de veau drapées dans… du prosciutto di Parma ;-). Autre spécialité : “Il Pesto di Cavallo”, tartare cru de cheval. Coupé au couteau evidemment. Oui ils aiment bien manger du cheval ici.

Il n’y a pas un endroit à Parme où vous mangerez mal. Si une trattoria ou un restaurant n’est pas à la hauteur, clé sous la porte immédiatement, les gens n’iront pas et le bouche à oreille est totalitaire. On ne plaisante pas avec la bouffe ici. Donc allez-y sans crainte, vous mangerez bien de partout (mais je vous livre quand meme dans un second post mes adresses préférées).

Si vous aimez la gastronomie Italienne et que vous avez la chance de venir passer des vacances en Italie, vous devez – VOUS DEVEZ – faire un détour par Parme, juste pour déjeuner, diner, faire un gouter, ce que vous voulez, mais venez-y. Vous n’allez pas en croire vos papilles.

(Et en plus, la ville est très jolie)

Ciao !

@flonot

2 responses to “Parma – Emilia Romagna

  1. Gina STABILE

    Ah ! Emilia-Romagna… il triangolo d’oro… et SURTOUT, ma région de naissance. Et dire que je n’y ai pas remis les pieds depuis… 1968. Mais je commande tous mes produits à Parma ou a Modena, bien entendu. D’autant plus qu’ici, on ne sait même pas ce que sont le tigelle, i ciccioli e i zamponi.
    Tiens, je n’ai plus de parmesan, je vais de ce pas faire une petite commande (merci internet!!) histoire de me remonter le moral. Et merci à vous de faire (re)vivre tous ces produits et cette cuisine d’exception.

    • ES

      Je reviens d’un voyage de 9 jours dans les Marches, avec un petit passage par les Abruzzes au début et l’Emilie-Romagne à la fin.

      Si je pouvais, j’y retournerais bien volontiers. Que de bonnes choses ! C’était le 15ème voyage que mon mari et moi faisions en Italie en 14 ans, et à peine revenus, on se demande quand on pourra y retourner. Cette fois-ci, avec tout ce que nous avons ramené à manger et à boire dans la valise (caciotta d’Urbino, crescie foglie d’Urbino, pecorino di fossa, vino di visciole, anisette Meletti, salami di fichi, cerises de Vignola à l’alcool, vinaigre balsamique traditionnel de Modène, gâteau des Abruzzes, torta Barozzi, farine spéciale pour faire des piadine, et j’en passe… Et même deux pots de pâte à tartiner Novi :-) ) Chaque petite ville a ses spécialités, ses fêtes consacrées à tel ou tel aliment (bon, j’avoue que ça nous a fait un peu sourire de voir qu’il y avait par exemple la « fête des haricots à la saucisse » annoncée dans un village), et dans la plupart des restaurants nous nous sommes régalés (en terminant par un petit restaurant entre Modène et Bologne où nous avons découvert les tigelle, le gnocco fritto et les borlenghi, que c’était bon! )

      D’ailleurs, je trouve un peu dommage que la plupart des livres de cuisine italienne soient aussi centrés sur quelques régions (en particulier la Toscane) et sur quelques recettes « classiques », alors qu’il y a une telle richesse culinaire dans toutes les régions, et tellement d’excellentes recettes et d’excellents produits méconnus, surtout dans des régions comme les Marches ou l’Emilie-Romagne où il y a relativement peu de touristes français.

      Merci pour votre blog, qui me fait tour à tout sourire et saliver (et parfois aussi verdir un peu de jalousie…)

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