Parmigiano Per Tutti !

Parmigiano Reggiano D.O.P.

 

En toute objectivité, c’est le roi des fromages.

Je n’ai pas l’intention de tergiverser pendant des plombes. Il n’y a pas de matchs possible. C’est le marbre des dieux. Il est à nos papilles gustatives, ce que Elvis est au rock, ce que la Joconde est au Louvre, ce que le champagne est à la France, ce que l’Italie est à l’univers, ce que le soleil est à l’été français.

Surprenant mais jamais irritant, magnifique mais jamais envahissant. Simple mais jamais lassant. Et surtout quand il manque, nos vies sont froides, ternes, insipides et sans intérêt.

Et en plus il est beau, ce héros de la cuisine. Le gendre idéal.

Qui a fait connaître Parme et l’Emilie-Romagne dans le monde entier.

Un chef d’oeuvre tous les jours depuis neuf siècles.

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Il Parmigiano e l’Emilia-Romagna. Storia d’Amore.

Parma

29 mai 2012.

Parme, Emilie-Romagne. Les bruits de la rue me réveillent, comme tous les matins. Les employés des bars qui installent les chaises et les tables sur les terrasses, les camions qui viennent livrer les fruits, légumes, poissons, viandes, et autres mozzarelle chez les petits commerçants, les parents qui accompagnent à pieds les enfants à l’école primaire du quartier. Les Italiens qui prennent leur caffè en se lançant des “Oh ciao caro ! Buona giornata !”.

Caffè macchiato au bar, lunettes de soleil, je saute sur ma Vespa, chaleur étouffante. Comme tous les matins depuis que le soleil s’est bien installé dans le ciel et que rien ne semble pouvoir l’y déloger.

Le même trajet tous les matins, le vent qui fouette mes joues, quelques minutes bien rafraîchissantes sous cette canicule. Il ne se passe rien de particulier, ces temps-ci, c’est bientôt l’été, les terrasses italiennes sont pleines à craquer, la lumière est agréable, et le joyeux brouhaha quotidien augure une belle saison au rythme des gelati et des aperitivi.

Arrivée au bureau, je traverse le grand couloir en saluant, comme tous les matins, mes collègues d’un souriant “Ciao !”.

J’allume l’ordinateur. Pour une fois je suis arrivée peu avant 9h. D’ailleurs seuls 2 de mes 7 comparses avec lesquels je partage mon bureau sont là.

Naturellement, on attend que tout le monde soit arrivé pour le rituel du caffè matinal. On ne commence pas à travailler sans avoir passé 10 minutes tous ensemble autour d’un espresso.

9h.

Un bruit sourd. Un bruit loin. Un bourdonnement. Qui se rapproche de plus en plus. Je regarde ma collègue, figée, interloquée. J’ai la main crispée sur ma souris. Ma collègue est debout, elle a stoppé net ce qu’elle était en train de faire, quelques papiers à la main. Lire la suite