Quand Floriana m’a dit qu’elle aurait aimé que j’écrive sur Rome, j’ai longtemps hésité parce que son site parle de cuisine et je ne suis pas une spécialiste et je n’ai même pas une flopée d’adresse de restaurants à partager. Puis je me suis rendue compte que son site parle avant tout d’amour et de passion et ça, je sais faire. Après tout, c’est grâce à l’amour que je vis depuis 2 ans dans la città eterna.

Je n’ai jamais pensé qu’un jour j’aurais habité Rome. En 2010, j’avais bien cette folle idée de partir vivre en Italie mais mes premiers choix étaient Naples ou Turin et je savais que pour l’une comme pour l’autre, ces villes ne pourraient m’apporter ce que j’attendais : trop peu de travail à Naples et trop de gris dans le ciel à Turin.

Et puis ce projet était une sorte de rêve, quelque chose qui n’aurait pu se réaliser avant d’avoir un peu d’argent de côté et un travail qui m’attendait. Quand je suis donc partie faire un petit tour d’Italie (Rome-Naples-Rome-Alghero-Milan) en juillet 2010, je n’attendais rien de cette aventure. C’était sans compter sur le destin qui est vite venu se mêler de tout ça. Le soir de mon arrivée à Rome en fait.

C’est effectivement durant cette première soirée italienne que j’ai connu I. qui allait devenir quelques semaines plus tard ma petite amie. Tomber amoureuse de Rome et d’une Romaine en 2 jours, impossible me direz-vous ?

Je l’ai fait !

C’était l’été, Rome était vide de romains qui étaient en vacances à la mer et pleine de touristes comme toujours. J’ai vu le Colosseo que je n’avais pas admiré depuis mes 10 ans et mes yeux ont brillé. Je suis passionnée par l’histoire de la Rome antique et voir tous ses vestiges éveille en moi un sentiment étrange, une admiration sans limite.

Tout le monde devrait un jour aller à Rome, ça devrait être un passage obligatoire dans la vie de chacun. Et il est IMPOSSIBLE de ne pas aimer Rome, je te mets au défi de le faire !

Alors oui, les gens klaxonnent et parlent fort, les bus sont en retard, les garçons sifflent les jolies filles, on vous arrête pour entrer dans les restaurants, tout le monde porte des lunettes dans le métro MAIS les gens sourient, le serveur du bar du coin sait comment tu prends ton caffè après ta deuxième visite, la pizza au restaurant est bonne et coûte 6€, tu peux aller dîner à 23h sans qu’on ne te ferme la porte au nez et puis surtout, partout où ou tu tourneras le regard, tu verras un bout d’histoire.

Roma, le musée à ciel ouvert.

Un coup de mou ? Je prends le métro et 20 minutes après je suis assise devant le Colosseo.

Pas envie de cuisiner après le travail ? Je vais chercher une pizza à la pizzeria du coin : 2 antipasti + 2 pizze = 11€.

On me demande souvent quelles sont les choses à voir à Rome. Que veux-tu que je réponde ? TOUT ! Tout est à voir. Il y a bien sûr les grands classiques comme il Colosseo, il Pantheon, i Fori Imperiali, Piazza del Popolo et la Fontana di Trevi, San Pietro ou la Piazza di Spagna. Mais aussi il Ghetto (le quartier juif), San Giovanni in Laterano (la majestueuse basilique), Castel Sant’Angelo et l’ange qui le protège, Piazza Farnese et l’Ambassade Française malheureusement fermée au public, Trastevere et ses rues typiques, lo Zodiaco qui nous offre une vue imprenable sur la capitale italienne…

Tout, absolument tout.

Et comment oser évoquer Roma sans te parler du calcio ? Toutes les villes italiennes transpirent la passion pour le calcio mais Rome fait partie des piliers du football italien. Tu ne trouveras aucun Romain dehors un dimanche après-midi aux alentours de 15h. Les Italiens, les Romains sont tous devant leur poste de télévision après le repas in famiglia à encourager la Roma ou la Lazio, les deux clubs de la capitale.

On dit souvent que les tifosi se distinguent par quartier et a priori, rapport aux encouragements que j’entends sous mes fenêtres chaque week-end, je peux te dire que mon quartier est romanista.

Mais ces tifosi qui se font la guerre toute l’année et qui crient à la gloire de Totti ou De Rossi pour ceux de la Roma ou de Rocchi et Mauri pour ceux de la Lazio chantent tous les 2 ans ensemble : pour l’Euro et pour la Coupe du Monde. Ils ne vont pas encourager les stars de l’équipe ennemie mais ils ont tous la même ferveur et la même envie : être fiers des Azzurri et les voir éclabousser le terrain de leur talent. Porter haut les couleurs de toute l’Italie.

Être fiers comme en 1982 ou en 2006, être fiers comme l’été dernier après le doublé de Balotelli en demi-finale contre l’Allemagne et fiers toujours après la défaite en finale. Fiers parce parce que quinze jours auparavant personne n’y croyait puis tout à coup on a vu fleurir les drapeaux aux fenêtres, et les bus de la capitale célébrer les victoires à leur manière. Inimitables. Pessimistes, les italiens, parfois. Mais il suffit de raviver la flamme de l’orgueil juste un instant, et ils redeviennent ce qu’ils sont : des incorrigibles rêveurs.

Le calcio et la cusine sont les deux plus grands reflets de la passion à l’italienne.

Pour manger, ne t’inquiètes pas, il est très difficile de tomber sur un mauvais restaurant ici. Ce n’est pas impossible donc je te conseille d’éviter les zones touristiques comme Piazza Navona, Piazza di Spagna… car les restaurants qui s’y trouvent sont, comme dans toutes les grandes villes, des pièges à touristes.

Tu vois une porte d’un restaurant qui ne t’ inspire pas trop ? Entre donc ! En Italie les meilleurs restaurants sont ceux qui ne paient pas de mine.

Je partage quand même avec toi mes endroits préférés. Je te souhaite un jour de venir respirer l’air de Roma et d’écouter les romains jusqu’à en prendre leur accent, et d’y revenir encore et encore et encore…

A presto !

@Jess_FR

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Pour les glaces :

• Gelateria Old Bridge, Viale Bastioni di Michelangelo, 5

À quelques pas de la Piazza San Pietro, une gelateria très petite mais qui fait des gelati succulents. L’été il est difficile de ne pas y faire la file mais les garçons qui y travaillent sont très sympathiques et rapides. Fiordilatte, melone, limone, Nutella…le choix est vaste.

• Gelateria Giolitti, via degli Uffici del Vicario, 40

Une des gelaterie les plus connues de Rome, des goûts à n’en plus finir, plus originaux les uns que les autres (ils proposent par exemple une glace au champagne). J’ai un petit faible pour leur Nutella qui est à mi-chemin entre une glace et une mousse

Pour manger:

• Floriana t’avait déjà parlé de la Trattoria Vecchia Roma, Via Ferruccio 12. J’ai eu l’occasion d’y aller il y a peu et vous pouvez y aller les yeux fermés. Leur Carbonara est DE-LI-CI-EUSE.

• Fraschetteria Brunetti, via Angelo Brunetti, 25

La Fraschetta est une auberge typiquement romaine avec un mobilier des plus simple et une cuisine rustre. C’est un endroit alla mano, c’est-à-dire simple, accueillant.
Les refrains des chansons romaines s’écoutent à un volume très élevé, les serveurs crient, on y mange la porchetta ou d’autres spécialités romaines et les murs sont plein de mots laissés par les clients.

• Ferro e Ghisa, Circonvallazione Aurelia, 11

Une viande qui fond en bouche et un service rapide. C’est pour moi la meilleure bisteccheria de Rome. Je n’ai encore jamais osé prendre la Fiorentina mais un jour je devrais me lancer !

• Hard Rock Café, via Veneto 62

Je sais, ce n’est pas italien MAIS ça reste un must pour moi. Et puis manger entouré d’un t-shirt de George Michael ou un gilet d’Elvis Presley ça a de la gueule quand même.